tag:blogger.com,1999:blog-23831655.post114625797786853208..comments2024-01-12T14:38:46.045+00:00Comments on art et caetera: Le Douanier Rousseauclairehttp://www.blogger.com/profile/04724657575948800416noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-23831655.post-1147296966892471272006-05-10T22:36:00.000+01:002006-05-10T22:36:00.000+01:00Bravo pour ce billet !C'est ce que j'essayais de d...Bravo pour ce billet !<BR/>C'est ce que j'essayais de dire, sans y arriver aussi bien que toi.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-23831655.post-1146400574987408942006-04-30T13:36:00.000+01:002006-04-30T13:36:00.000+01:00Chère Claire, quel drôle d’oiseau que ce « douanie...Chère Claire, quel drôle d’oiseau que ce « douanier » Rousseau !<BR/>Un peu voleur, parfois escroc, adulé autant que moqué par les élites culturelles de l’époque… Son œuvre reste un bon exemple de la frontière ténue entre véritable artiste (au sens historique du terme) et peintre du dimanche.<BR/>Moi non plus, je n’aime pas Rousseau, en tout cas le résultat pictural de son travail (les goûts et les couleurs !...). Mais cet élan personnel et subjectif est modéré par l’intérêt que je porte à sa démarche et son incidence dans le déroulement historique des avant-gardes de l’époque…<BR/>(là, je suis tout à fait en phase avec ta propre posture !).<BR/>Alors, faire-valoir d’Apollinaire, personnage ubuesque d’Alfred Jarry ? L’apparition d’Henri Rousseau reste un phénomène inattendu dont la critique n’a pas trouvé d’autre explication que celle de la spontanéité du “primitif”, reprenant de façon assez ambiguë la définition du même Jarry. En effet, sans ancrage historique, l’art de Rousseau se présente uniquement à travers des images révélant sa propre perception du monde, réelle puis imaginaire, voire fantasmée…: une présence faite de mystère et d’évidence, la conscience “cosmique” de l’être, de l’ « être là ». Rousseau considère l’art comme une libre manifestation du fantastique sans cesse présente à la conscience.<BR/>Hasard ou nécessité ? Dès ses débuts en tant que peintre, Rousseau se trouve en phase avec le courant néo-impressionniste, ce qui l’identifie dans les sphères artistiques et influence l’évolution de son travail en contrecarrant d’une certaine façon l’expression de sa naïveté. Puis Rousseau évolue vers des thèmes correspondant aux attentes de son imaginaire : la découverte de la végétation tropicale et de son bestiaire l’aide à trouver un équilibre entre son imagination et la réalité.<BR/>Ce qui m’intéresse chez Rousseau, c’est cette manière dont il ressent son existence, une vision primitive (au sens d’essentiel) où se confondent réel et surnaturel. C’est en ce sens que son travail a du passionner de jeunes artistes comme Picasso, à une époque où la découverte des arts « primitifs » révolutionne la perception du réel et ses représentations. <BR/>Sa mythomanie manifeste s’accorde d’ailleurs à renforcer ce comportement « primaire » qui ne voit pas, dans la réalité et l’imagination, d’éléments contradictoires, mais bien une véritable complémentarité. D’ailleurs, il y a un besoin de tendre vers un équilibre psychique dans son travail : ses toiles sont la confluence entre une technique de « bâtisseur » (couleur uniforme, contours nets, absence de perspective…) et une source d’inspiration onirique.<BR/>Rousseau aime les illustrations populaires du genre image d’Epinal. C’est son monde, il ne songe pas à y apporter des changements lorsqu’il s’en sert de modèle pour ses toiles.<BR/>Il s’adonne à la peinture comme un primitif s’adonne à la magie. Ce qui conforte sa position d’artiste contemporain : on songe au caractère rituel des scènes de vie domestique chez Bonnard ou Vuillard… au mysticisme que Gauguin retrouve à Tahiti, à l’intérêt de Picasso pour les arts africains…<BR/>Donc, ce qui différencierait Rousseau d’un « peintre du dimanche », c’est que l’exotisme se développe chez lui comme une faculté exceptionnelle à individualiser une image née d’un inconscient collectif. Il accepte la vie comme elle est : son imagination est chargée de la banalité de l’expérience quotidienne. Ses tableaux ont la gravité de la vie même s’il fait coïncider banalité et magie.<BR/>C’est vrai que je n’aime pas Rousseau, mais mises en perspective de son époque, ses œuvres m’entraînent dans une méditation que je ne soupçonnais pas !<BR/>Vive le douanier Rousseau<BR/>Chère Claire, c’est un plaisir d’échanger sur ton blog !Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-23831655.post-1146396719652923202006-04-30T12:31:00.000+01:002006-04-30T12:31:00.000+01:00la dilettante:oui, je comprends cette idée que les...la dilettante:<BR/>oui, je comprends cette idée que les oeuvres puissent nous être familières. Je m'étais posée cette question à propos des pots lorsque j'ai visité les Raynaud de Raynaud à Nice : ces pots je les aime parce qu'ils me sont familiers, je les associe à l'architecture de mes musées, ce sont des sculptures-signal, pour moi, elles ont toujours été là. Mais qu'en aurait-il été de mon jugement si j'avais pu suivre leur implantation, au moment où ces pots n'étaient encore que des choix, des possibilités? J'aurais peut-être été aussi catégorique que je le suis encore avec la plupart de la série des drapeaux.<BR/>L'histoire nous dit si les oeuvres durent mais il y a aussi une histoire plus intime entre chaque oeuvre et son spectateur qu'il faudrait toujours recontextualiser si l'on veut vraiment être objectif.<BR/>Mais, je ne sais pas si je veux vraiment être objective! <BR/>:)clairehttps://www.blogger.com/profile/04724657575948800416noreply@blogger.com