lundi 6 avril 2009

Human carriage


Prendre l'ascenseur, monter au dernier niveau puis descendre le long de la rampe. La visite de l'exposition devait être vécue comme une expérience en soi, et l'exposition pensée comme un discours fluide. Pas de perte du visiteur dans les méandres des salles du musée, pas de découpage strict des sections de l'expo...
Intégré dans un réseau muséal, le Guggenheim rend malheureusement trop peu hommage à sa spirale et ses expositions, pour la plupart itinérantes, sont rarement spécifiques à l'architecture-même du musée. 
Mais... Quand après avoir fait la queue bien en rang jusque sur la 88ème rue (Oui, le vendredi soir le Guggenheim est gratuit), nous entrons dans le forum, la rampe est maintenant soulignée par une main courante en aluminium. Dans ce grand hall, une installation de voiles de tissus et de feuillets de papiers entassés s'adosse à la rampe naissante. C'est une partie de l'oeuvre d'Ann Hamilton, Human Carriage et ô bonheur, cette dame en noir qui farfouille dans les papiers entassés, c'est elle,oui, Ann Hamilton. 

Pour une explication plus détaillée de son installation je vous renvoie à la vidéo du Guggenheim où entre deux discours de la commissaire de l'expo The Third Mind présentée en ce moment, Ann Hamilton explique la transmission des textes et leur accumulation en nous.
Ce que je veux retenir ici, c'est la légèreté de cet oiseau hybride qui descend le long de la rampe, tinte lorsqu'il heurte ces obstacles pour finalement arriver au bas de l'installation et détacher les quelques feuillets qui viennent gonfler le tas dans le hall du musée. L'heure de passage n'est pas déterminée, les visiteurs voient l'artiste (ou son assistante) préparer chacune des "représentations" : préparer les feuillets, faire remonter l'oiseau via un système de poulies. Les coulisses sont au centre de l'espace. Et lorsqu'il se lance, l'oiseau attire tous les visiteurs qui se penchent à la rampe. Tous les spectateurs suivent son chemin et souvent applaudissent lorsque tombent les feuillets. La spirale de Monsieur Wright devient théâtre et tous les spectateurs participent ainsi à chaque représentation.  

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